Hôtel Stories – Palacio Solecio, Málaga

Il faisait doux, presque trop doux pour un mois de décembre. Cette lumière andalouse, dorée et chaleureuse, enveloppait chaque pierre, chaque surface, comme si elle était un murmure plutôt qu’un soleil. C’est cette lumière qui donne immédiatement à Málaga son rythme : lent, reposé, attentif.

Le Palacio Solecio se dévoile ainsi, sans précipitation. Au cœur de la vieille ville, ce palais du XVIIIᵉ siècle a été transformé avec une élégance profonde, guidée par l’architecte et restaurateur Antonio Obrador, qui a su faire dialoguer l’âme historique du lieu avec une modernité subtile.

La rénovation respecte l’histoire du bâtiment tout en laissant place à une esthétique contemporaine qui ne cherche jamais à imposer, mais à accompagner.

Je monte jusqu’au penthouse au dernier étage, une maison privée suspendue au-dessus de la ville. Depuis les fenêtres, la cathédrale de Málaga se dessine dans la lumière dorée du matin, imposante mais apaisée. L’énergie de la ville vit en contrebas, mais ici, elle se fait lointaine. L’espace semble respirer à son propre tempo.

Le design intérieur est à l’image de ce lieu : équilibré. Des matériaux naturels, des lignes simples, une attention pour les détails qui ne se crie jamais, mais qui se révèle à mesure que l’on s’y attarde. La palette des tons, chaude, évoque la terre et le soleil andalous.

À l’heure du petit déjeuner, je descends vers le restaurant sous la verrière, un espace baigné de lumière qui transforme chaque gorgée de café en une pause contemplative.
Sous laverrière, les ombres jouent délicatement, les textures se dévoilent, et la lumière devient presque un ingrédient à part entière. C’est un moment plus qu’un repas : une manière de commencer la journée à la même cadence douce que celle de la ville.

Plus tard, je traverse les espaces du palais. La piscine sur le toit me tend ses reflets. Le bar, presque secret, murmure des conversations calmes autour de cocktails réfléchis. La salle de sport, lumineuse, offre une parenthèse d’énergie avant de retourner dans la lumière chaude de décembre.

Chaque espace semble avoir été pensé pour que le rythme du temps s’étire, doucement. À la terrasse panoramique, la ville se déplie à perte de regard. La lumière andalouse caresse les toits, transforme le ciel, donne aux pierres une douceur qui n’appartient qu’à cet endroit précis.

Ce qui marque au Palacio Solecio, ce n’est pas seulement l’élégance, ni l’histoire, ni même les vues spectaculaires. C’est cette sensation continue de bien-être. Une qualité rare : celle d’un lieu qui ne demande rien, mais qui donne le temps. Le temps d’être ici, pleinement.

Un endroit où l’on s’installe. Même pour quelques nuits.

Bisous Jessica <3